CHU de Nantes N31/ juillet 2022

Simon Stute, physicien et chercheur

À la rencontre de Simon Stute, physicien et chercheur Portraits de chercheurs La direction de la recherche et de l’innovation est allée à la rencontre de Simon Stute, physicien et chercheur au CHU de Nantes. POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER VOTRE MÉTIER ET VOTRE CHAMP DE RECHERCHE ?

la surprise a été de me retrouver immergé dans l’activité clinique d’un environnement hospitalier. J’étais habitué à travailler dans un couloir de bureaux auparavant. Je me rends compte, aujourd’hui, que ma position proche de l’ap plication finale de l’imagerie TEP est une chance ; le dialogue avec les équipes cliniques est très enrichissant et cela me permet de prendre du recul sur mes activités de recherche parfois très techniques. Nous travaillons actuellement sur la mise en place d’acquisi tions TEP double-traceur. L’idée générale est simple : on injecte deux molécules différentes au patient, en même temps, pour effectuer deux examens en un seul. Cela per met d’avoir plus d’informations pour mieux caractériser la maladie en une seule visite. Le problème est qu’il est physi quement impossible de discerner les deux molécules, à partir de leurs rayonnements. Nous devons alors réaliser un examen TEP dynamique pour exploiter les signaux temporels des deux molécules afin de reconstruire des images dis tinctes de chaque molécule. ET SI VOUS AVIEZ UN SOUHAIT, QUEL SERAIT-IL? De continuer à être entouré de gens passionnants venant de divers horizons. Le domaine de l’imagerie nucléaire est plu ridisciplinaire et fait intervenir beaucoup de spécialités. Tout ce travail se fait systématiquement en équipe, avec un rôle prépondérant des post-doctorants, des doctorants et des stagiaires que nous encadrons. Je souhaite que nous puis sions continuer à susciter des vocations. AUJOURD’HUI, SUR QUEL PROJET DE RECHERCHE TRAVAILLEZ-VOUS?

Je suis un physicien, chercheur dans le domaine de la reconstruction d’images de tomographie par émission de positons (TEP). Le TEPscan dans le langage médical, est une modalité d’imagerie permettant de suivre l’évolution d’une molécule radiomarquée injectée au patient. Il est notam ment utilisé en oncologie. Le scanner TEP détecte les rayon nements issus de la molécule. La fabrication d’une image de qualité, à partir de ces rayonnements, est un réel challenge et constitue le champ de recherche dans lequel je travaille. DEVENIR CHERCHEUR ÉTAIT UN RÊVE ? Au cours de ma deuxième année de master de physique à Rennes, nous avons eu plusieurs intervenants professionnels venant de divers domaines dont Thomas Carlier, physicien médical dans le service de médecine nucléaire du CHU de Nantes. Il venait nous parler de modèles de simulations par ticuliers appliqués à la TEP. J’ai trouvé ce domaine parti culièrement intéressant et c’est cette rencontre qui a orienté le choix de mon stage de fin d’études et mon parcours pro fessionnel.

POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI DE REJOINDRE LE CHU DE NANTES ?

Pendant ma thèse, nous avons eu une collaboration fruc tueuse avec Thomas Carlier sur un sujet d’intérêt commun. J’ai souhaité me rapprocher de la région Bretagne et j’ai été attiré par la très forte dynamique de recherche autour du service de médecine nucléaire du CHU et de tous les parte naires Nantais. En intégrant le service de médecine nucléaire,

LES DÉFIS DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION / 13

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